Pour Philippe : 01
"Quelques jours après sa mort, je n’étais pas là. J’étais en Guadeloupe. J’étais sur un bateau. Philippe est venu."
Pour Philippe : 03
Nous étions en province, à la campagne, invités par Catherine. Cela devait être en 2002, mais je ne me souviens plus du mois. Il me semble que c'était à l'automne. J'ai seulement demandé à Philippe de faucher dans le vide, puis je me suis éloigné pour filmer à distance,...
Pour Philippe : 04
C'était en Cisjordanie, dans le camp de réfugiés de Dheisheh, en 2006. Du toît, ils ont crié. Ils m'ont fait signe de monter. Ils vivaient là dans cet immeuble inachevé. Ouvriers au chômage, projet immobilier, gelé par le conflit. Ils m'ont dit, filme.
C'était, à Caen, l'hiver en France, en...
Pour Philippe : 05
J’ai étudié et vécu à Berlin en 1996-1997. À Paris, en 1998, Marc Plas m’offre une pellicule Super-8 périmée de la marque allemande Perutz. Je la confie à un ami, Philippe Cote, qui doit se rendre à Berlin, en lui soufflant quelques brèves instructions de tournage (filmer le centre...
La pierre triste
À une vingtaine de kilomètres d’Athènes, la petite ville d’Eleusis est liée à l’un des mythes les plus importants chez les Anciens, celui de Déméter. L’Eleusina antique accueillait les mystères, rituels qui initiaient les Grecs anciens au miracle de la vie et à l’alternance de la mort. Elle est...
La maison est noire
J’ai découvert ce superbe film poème, issu d’une commande, mais transcendée, on pense à Las Hurdes de Bunuel. Le film était projeté en compagnie d’ un autre grand film sur un sujet similaire L’ordre de Jean Daniel Pollet.
Philippe Cote
Habibi
Avec Rémy Germain, Okacha Touita, Marcel Bozonnet.
«Dans la nuit de Pigalle, de bars en gares, 3 jeunes hommes, une histoire d'amour (qui finit mal).»
Paradis Perdu
Avec Hélène Hazéra, Alain Aptekman, Marie France.
«Un riche tombe amoureux d'une belle gazoline.»
Exile
(December, 2017) 16mm
Common Spaces,
veiled through distances of varying sorts,
Living within the constraints
of our fixed positions.
CAST: Boston Common man, Waltham Falls, Flaherty Park
Chansons d’amour
8 minutes
Il n’y a pas de signification particulière à donner au va-et-vient de l’homme dans la chambre. Ses déplacements sont ceux d’un animal dans sa cage, d’un prisonnier dans sa cellule… Les cent pas. Quoi faire d’autre ?
Un mouvement répété sans raison, qui bute sur les limites de l’espace, entre...
En quête d’un cinéma avec Franssou Prenant
Franssou Prenant, née le 8 novembre 1952 à Paris, est une monteuse, scénariste et réalisatrice française relate Wikipédia.
Elle se dit étranger. Ou plus exactement elle dit « Moi qui ai toujours eu envie d’être un étranger ».
Chronique à l’occasion de la programmation ALGER 69 LOVE OD à Vidéodrome 2...
Miner le terrain
Entretien paru dans L'oeil n° 137, de mai 1966.
Document disponible grâce à Samuel Bréan
plan de situation #8 : grand ensemble
Film-trace d’une après-midi de conte documentaire sur une place publique au fond des banlieues, en lisière des forêts, entre Clichy-sous-Bois et Montfermeil, à peu près au milieu du monde : ça aurait pu s’appeler Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps, si...
Conspiration de la perte (réflexions autour d’Abîme)
Sur la courbe du jour le soleil de la mort
Tisse un épais vitrail de beautés bien vêtues
Nous n'avons que deux mains nous n'avons qu'une
et de combinaisons de plages sonores et visuelles (montage, attractions) ; en somme, à travers un agencement des pôles au minimalisme brut qui ne déroule...
Lettre à un ange
Cher Derek,
Jubilee est sorti en DVD. J’en ai trouvé un exemplaire à Inverness et je l’ai regardé hier soir. On y retrouve bien ton esprit frondeur et un peu cabotin, maniant un absurde punk et couillu, et c’est quelque chose : le revoir aujourd’hui me donne des frissons. Et...
«L’Héroïque Lande – La Frontière brûle» : Des vies électriques
L'Héroïque Lande. La Frontière brûle, réalisé par Elisabeth Perceval et Nicolas Klotz, renverse les attendus d'un film sur La Jungle de Calais, pour sonder les puissances politiques et sensibles du cinéma, avec des images qui s'imaginent depuis une Zone et avec ses fugitifs.
La boue, celle des campements de réfugiés,...
Discussion avec Teddy Williams autour de son film El auge del humano
"Il y a dans la manière de filmer de ce jeune cinéaste une pulsion de vie très forte qui a pour moi à voir avec le désir. Dans cet hyper monde où tous les êtres semblent connectés il n'est question que de l'instant présent qui prime. La caméra de...
Écrits sur le cinéma
Edition chronologique en deux volumes, Paris : Seghers, 1974-75
Tome 1 1921-1947
Tome 2 1946-1953
Commentaires 1 et 2
Commentaires 1
Les Statues Meurent Aussi / Dimanche À Pékin / Lettre De Sibérie / L’amérique Rêve / Description D’un Combat / Cuba Si.
Commentaires 2
Le mystère Koumiko / Soy Mexico / Si j’avais quatre dromadaires
Notes d’un souterrain
France 2017 Couleur HD, Stéréo 37’
Librement adapté du roman éponyme de Dostoïevski, le film se déleste d’une grande partie du texte pour ne garder que cette présence du misanthrope qui, à travers sa maigre lucarne, hait le monde depuis sa cave. Nichées entre les silences et les chansons, des...
Bâtir une ruine, un regard sur « La guerre est proche » de Claire Angelini
Texte de Sandrine Rebeyrat, La collection d'Ana D., 2013
Le guérillero et le savant
CINÉMA :
Des films militants et des films scientifiques,
voilà les deux moyens,
voilà exactement le choix.
TÉLÉVISION :
Des hommes de création,
en liaison avec ce qui se passe vraiment dans le pays,
pourraient seuls faire une véritable information critique.
Depuis La Chinoise, Jean-Luc Godard n’a pas cessé de radicaliser sa position à l’égard du cinéma. Politiquement, il...
La Dernière marche
"C’est chose connue, le philosophe allemand Walter Benjamin, redoutant de ne pouvoir passer la frontière franco-espagnole, s’est donné la mort en septembre 1940 dans le petit village de Port-Bou. C’est chose connue aussi, le philosophe a écrit sur ce qu’on appelle un geste, et du lien de celui-ci à...
Vivante à ce jour
Invitation à pénétrer dans l’univers de l’écrivain Marie Depussé. Le film, à la faveur d’une rencontre, nous entraine dans une intimité aux marges de l’ordinaire, à la lisière d’un monde dans lequel résonne la parole des « fous». Reflet d’une vie faite d’engagements, de littérature et de fraternité, c’est...
le monde est la surface sur laquelle les hommes enregistrent leurs rêves
Olivier Bosson est réalisateur, ses films se caractérisent par une structure narrative excentrique, picaresque, alliée à une distribution phénoménale puisqu'ils impliquent un grand nombre d'acteurs et de participants. Ainsi en va-t-il de 200%, filmé en banlieue en 2010, Le stop le soir en 2012, ou encore Tropique, une farce...
modernité :
12 minutes
Nous, peuple en fuite, orphelin de l'Histoire,
privé d'avenir et d'espoir,
nomades ballotés par nos machines de voyages et de visions,
errons dans les plis de la modernité mourante.
Nous, enfants-monstres, subjectivités façonnées par la modernité,
incohérents et volontaires, entendons affirmer des ensembles de
dispositifs, structures mouvantes, de jeux
Nous, berbères modernes, déracinés, habitons un...
Manifestation de la multitude
Il y a eu l'occupation d'un cinéma, le Royal,
la bataille dans les rues pour son maintient,
l'invasion du tribunal, la défaite...
Puis, le film: Une structure dont la multitude doit s'emparer.
Un immense brassage de sources multiples, une expression de choix situationnés.
Au-delà du royal, le travail d'une collectivité vivante :
La création d'un...
La destruction la parole
Entretien initialement paru dans les Cahiers du Cinéma n°217, novembre 1969
Elégie 99 (Post) Freedom de Sharunas Bartas
Une question incontournable. A quoi bon continuer encore à écrire sur les films ? Il y a dix ans, vingt ans, cinquante ans, la question aurait parue absurde. Ecrire sur les films appartenait au cinéma. Comme les salles de cinéma, les spectateurs, la critique. Triangle d’or brisé quelque...
Karkalou
KARKALOU est un film de fiction sur la fiction. Quelqu'un, n'importe qui, mais d'âge mûr. Le présent de cet homme, extrêmement limité. Il est comme exclu du futur, et le passé n'est plus qu'une source de tendres réminiscences. Sans amertume, il essaye de jouer sa dernière carte. Une carte...
Les sanglots longs des violons de l’automne…
Texte initialement paru dans la revue Trafic 50, mai 2004