Ça a recommencé, l’émerveillement
« À cette époque-là, c’était toujours fête. Il suffisait de sortir et de traverser la rue pour devenir comme folles, et tout était si beau, spécialement la nuit, que, lorsqu’on rentrait, mortes de fatigue, on espérait encore que quelque chose allait se passer, qu’un incendie allait éclater, qu’un enfant...
Mon personnage
« Être rassemblé par un autre en une seule personne – comme c’est étrange.
Étrange de sentir le fil tissé en nous étendre ses fins filaments dans les brumes du monde qui vient s’interposer. Il est parti ; et je reste en tenant son poème. Il y a ce fil entre nous....
Pierre Creton, en attendant « le bel été »
Filmer Pierre Creton, dans une maison qui a été, est et sera habitée par d'autres.
Avec des animaux, des livres, son travail. Des mots, sa présence.
Du « réel », ses fictions.
Deux jours d’hiver 2018 à Vattetot-sur-mer, après Va Toto ! Avant Le Bel été.
Dans l’entre-temps où le cinéma ne cesse...
Sur la route de Bréauté
C’est un vendredi soir d’avril, il est 18h30 environ. Il fait encore jour. Le train de Paris entre en gare de Bréauté-Beuzeville après sa course contre les ondées. Le soleil se montre tout juste quand je descends sur le quai. Ce trajet, je le fais presque toujours seule, pour...
L’appel de la fiction. Sur Pierre Creton et Jean-Claude Rousseau
Fiction, documentaire, vieille question. A quoi bon la poser à nouveau ? Pour lever le doute sans céder à la naïveté, un préambule théorique s’impose. Cela devrait être une évidence : il n’y a pas de « question » de la frontière documentaire / fiction, pour la raison simple...
Le lieu de l’amitié (à propos de deux films de Pierre Creton)
En regardant La Vie après la mort (2002) et L’Heure du Berger (2008), deux films de Pierre Creton qui sont consacrés à son amitié avec Jean Lambert, je n’ai cessé de penser au texte que Maurice Blanchot a écrit après la mort de son ami Georges Bataille, texte qui,...
Le rêve d’une statue
Simon, at the crack of dawn est le cinquième film que réalisent ensemble Pierre Creton et Vincent Barré. Parce qu'il est la quintessence d'un cinéma de poésie, aucun sujet ne s'y laisse circonscrire dans les limites d'une forme pourtant ronde comme une boule de pain. Ce que l'on peut...