Synopsis
Une dérive dans Marseille en mutation avec trois de ses habitants. Trois manières d’être au monde que le film réunit pour faire communauté et surmonter les obstacles de l’existence.
Equipe
Prise de son additionnelle : Alexandre Rameaux
Prise de vue additionnelle : Delphine Menoret
Assistante aux repérages : Nina Khada
Assistantes montage : Zoé Filloux, Jule Foraz
Coordination post-production : Elsa Cohen
Assistants de production : Matelda Ferrini, Arthur Blandin
Avec le soutien à la post-production de Film flamme, Polygone étoilé et du Festival international du film de Belfort Entrevues, [Films en cours]
Contact
Si vous voulez avoir un lien vers le film, vous pouvez m’écrire : david.yon(arobase)tutanota.com
mai 2024
Lorsque je réalise un film, je ne sais pas à l’avance où je vais arriver et une fois le film terminé sa diffusion reste à construire. Ce cinéma, pauvre en moyen financier, circule difficilement dans les salles commerciales. Aussi, comme le film n’entre pas dans un genre défini, son espace de diffusion est restreint à quelques invitations.
Je travaille un cinéma artisanal avec une petite équipe. Le principal luxe étant celui d’avoir le temps d’éprouver les relations et les lieux qui seront les matières du film à venir. Autrement dit, le luxe d’avoir le temps de vivre une expérience. Derrière l’œilleton de la caméra, j’ajuste les distances avec ce que je filme et je tente d’enregistrer une matérialité du monde. La perception est au cœur de mon travail. Pendant la projection, la lumière s’éteint, et à partir de l’obscurité et du silence, le spectateur perçoit des formes et entend des voix. Elles évoquent des histoires intimes, souvent liées à l’enfance. Et celui qui doit terminer le film à partir de ces fragments, c’est le spectateur. Je l’invite à avoir une place active, où, s’il accepte de se laisser aller à ce qu’il voit et entend, le film peut le renvoyer à sa propre présence.
Le film a fait partie du projet « Soyons critiques ! » mené par le FIDMarseille avec des collèges et lycées de l’académie Aix-Marseille. Voici le dossier pédagogique du film que Claire Lasolle a réalisé.
Aussi, il a fait parti de plusieurs classements des films aimés en 2023.
https://desistfilm.com/desistfilm-2023-film-round-up-the-lists-las-listas/
https://www.conlosojosabiertos.com/la-internacional-cinefila-2023/
https://nowhen.de/2023-ein-filmischer-rueckblick/
Ci-dessous un montage d’images et de sons qui ne figurent pas dans le film, comme une invitation à le voir.
novembre 2023
Je suis en train de relire mes recherches universitaires autour du cinéaste Robert Kramer. Je soutiendrai ce travail en février 2024. En décembre 1989 dans le texte « Notes de la forteresse » Robert Kramer avait écrit : « Et puis, il y a le problème de la représentation. Voilà qui remet en question le projet d’ensemble du cinéma. Comment travailler avec les images, la manipulation des images, en un temps où l’image même est devenue le véhicule principal de la confusion ». En d’autres mots, quel est le sens de la production d’images dans un monde déjà saturé d’images. J’ai tenté de mettre au travail cette question dans le film Ne me guéris jamais.
Samir Ardjoum m’a questionné sur le film et sa réalisation.
*
juillet 2023
Merci aux spectateurs nombreux qui sont venus voir et écouter Ne me guéris jamais pendant le FID à Marseille. Merci pour les débats où la vie et le cinéma se sont mêlés. Maintenant le film va pouvoir voyager selon les invitations.
Merci à Rosalie, Pierre, Ouahib, et Anahita pour leur présence sur l’écran et dans la salle. Photographies de Carine Chichkowsky.
Les premiers retours sur le film viennent d’être publiés.
« Tout bouge, tout passe, rien n’est acquis. Il ne subsistera de nous, tout au plus, que quelques traces en sursis. Un petit carton de souvenirs et de lettres qui aura survécu aux déménagements, aux séparations et aux voyages, quelques photos déjà jaunies… des films de famille aux images chevrotantes, restituant le présent d’instants révolus, le présent en son absence.
Pour retrouver la raison profonde qui le poussait à créer, David Yon aura passé un été à scruter ce qu’il filmait dans sa jeunesse. Archives touchantes, souvent drôles, parfois éclairées d’un élan aussi maladroit que sincère pour capter la beauté du monde. Une séquence a retenu plus particulièrement son attention. Des images de son grand-père, peut-être les dernières jamais enregistrées de lui, avant qu’il ne s’éteigne. Déjà cloué sur son lit de mort, visage creusé au point de laisser entrevoir tous les contours du crâne, mais toujours conscient et lucide, avec ses traits et son regard bien à lui. Pourquoi vouloir faire un film ? Pour tenter, peut-être, de répondre à cette question qui s’impose de toute sa force devant l’image d’un être aimé et disparu : « qu’est-ce qui traverse le temps ? ».
Tout bouge, tout passe. Même ceux que l’on croyait éternels nous quittent un jour ou l’autre. Ce sont des blessures dont on ne guérit jamais, ces pertes. Mais la guérison est-elle vraiment souhaitable ? … /… »
Yann Leblanc (la revue des ressources).
La suite du texte et un long entretien à lire sur
www.larevuedesressources.org/Ne-me-gueris-jamais-un-film-de-David-Yon.html
Texte critique paru dans la revue Zébuline
https://journalzebuline.fr/
https://www.radiogrenouille.
Texte critique et entretien parus sur FIDMarseille.org
juin 2023
Dans quelques jours, le film va être partagé à Marseille, là où il a été tourné, pendant le FIDMarseille. La première projection sera le lundi 3 juillet au matin à la prison des Baumettes. Puis le mercredi 5 juillet à 21h, le jeudi 6 juillet à 11h et le vendredi 7 juillet à 18h30 au cinéma les Variétés. Je serai présent à toutes les séances accompagné par des membres de l’équipe.
Ci-dessous une vidéo avec des images et sons qui ne figurent pas dans le film. Rosalie chante une chanson anonyme écrite en 1720 à Marseille pendant la peste.
avril 2023
Le montage est terminé, le film dure 66 minutes
Il reste à faire le mixage et l’étalonnage.
Ne me guéris jamais a été envoyé aux premiers festivals.
Maintenant c’est l’inconnu.
Merci à tous ceux qui ont participé à sa réalisation.
Hauts les cœurs.
Bientôt le temps du partage avec un public.
Ci-dessous une scène qui a été tournée en 2020 avec Ouahib sur la place Jules-Guesde en travaux. Aujourd’hui ces arbres ont disparu, remplacés par du béton.
Ces images ne figurent pas dans le film.
novembre 2022
Le film est en post-production, je travaille le montage au polygone étoilé, un lieu de cinéma magnifique à Marseille où j’ai rencontré Ouahib Mortada, un des personnages principaux.
Ne me guéris jamais vient de recevoir le prix films en cours au festival Entrevues à Belfort, ce qui va nous permettre de le terminer dans de bonnes conditions.
Ci-dessous une scène qui a été tournée en 2020 avec Ouahib à Arenc.
Ces images ne figurent pas dans le film.
janvier 2022
Il y a plusieurs années, dans un rêve, j’ai prononcé cette phrase, Ne me guéris jamais. Ces mots résonnaient avec une parole du critique Serge Daney, que je venais d’entendre, où il parlait de l’avènement des images de synthèse. Il expliquait qu’avec cette nouvelle technologie, nous nous dirigions vers une image plus lisse où nous pourrions effacer les aspérités et tout ce que nous ne voulions pas voir. Il terminait avec ces mots qui me sont restés à l’esprit « une chose est sûre, nous mourrons guéris ». J’imagine qu’il voulait exprimer que nous voulions supprimer l’organique, l’imparfait, la mort que le travail du temps rend visibles mais qu’à la fois cela nous précipitait vers une autre forme de mort, beaucoup plus immédiate. J’ai souhaité reprendre ces mots avec l’envie que ce titre sonne comme un cri de résistance.
Janvier 2017
Accompagné d’amis, je trace une ligne dans Marseille. La tentative de retrouver un synchronisme entre la pensée, le geste et le temps présent. Ci-dessous des vidéos, comme un carnet de notes, pour donner ma position, provoquer des rencontres et préparer un film à venir qui se déroulera à Marseille et aux alentours.