La musique entendue dans Nuit blanche est la 6eme bagatelle de
l’opus 126 de Beethoven. C’est sa dernière composition pour piano.
Dans Série noire, elle se mêle au son d’une flûte japonaise. Ici elle s’accorde
aux pas cadencés d’un cheval qu’elle semble attirer dans la chambre
obscure. La musique provoque ce rapprochement imprévu. Le cheval
vient habiter la nuit. Avant qu’il disparaisse, on le voit incliner la tête au
rythme de la musique, et le mouvement de l’encolure se fait à la mesure
près. Finalement le film prend lui-même la forme d’une bagatelle : une
pièce courte, à la fois intense et légère, qui souvent fait ritournelle.
Extrait de propos de Jean-Claude Rousseau recueillis par Gilles Grand pour le journal du 9 juillet 2011 du FID Marseille