POUR UN ARRÊT IMMÉDIAT DU GÉNOCIDE
TRAVAILLEUR·EUSES DU CINÉMA
PROGRAMMATEUR·TRICES
CINÉASTES
FESTIVALIER·ÈRES :
NOS SILENCES NOUS RENDENT COMPLICES
ORGANISONS-NOUS !
POUR EN EN FINIR AVEC NOS VAINS « QUE PEUT LE CINÉMA ? »
Du 17 au 23 août, le monde du documentaire francophone se retrouve, comme tous les étés, aux États généraux du film documentaire de Lussas pour réfléchir, à travers le cinéma, à l’état du monde. Au même moment, Israël commet un génocide contre le peuple palestinien depuis presque deux ans et poursuit depuis 77 ans la colonisation de la Palestine dans un processus de Nakba continue. Au même moment, au niveau international, malgré les tentatives de silenciation et de répression, les voix de soutien au peuple palestinien et à sa lutte de libération s’organisent. Au même moment, la violence coloniale française se poursuit à Mayotte, en Kanaky, et jusque dans la criminalisation des personnes migrantes.
L’expérience d’un génocide qui se déroule sous nos yeux est irréparablement inscrit dans nos corps et nos esprits et nous commande de nous positionner en conséquence. De la place qui est la sienne, en chacun·e de nous, est née une nécessité : celle de nous déplacer, de déstabiliser ce que nous croyions neutre, d’expérimenter, sans peur, de nouveaux outils de résistance. En tant que spectateur·trices, travailleur·euses du cinéma, en tant que festivals de cinéma, nous vivons l’urgence de dépasser la vieille question de « Que peut le cinéma ? » en utilisant ces moments collectifs que sont les festivals pour organiser des actions concrètes de solidarité avec le peuple palestinien. Cette année encore, et alors même que le monde de la culture en France commence enfin à réagir et à laisser entendre les voix palestinienne, nous continuons d’interpeller le monde du cinéma :
Nous appelons les États Généraux du film documentaire de Lussas et l’ensemble de la communauté cinématographique à rompre massivement le silence et à se positionner publiquement pour l’arrêt immédiat du génocide, pour la fin de l’occupation et en soutien à la lutte du peuple palestinien pour sa libération.
Nous appelons à considérer avec responsabilité et courage les luttes des peuples pour leur libération et à mettre les États occidentaux face à leurs obligations quant aux processus de décolonisation.
Nous appelons à continuer de nous saisir massivement des outils qui existent et à en inventer collectivement de nouveaux. Nous appelons à s’emparer d’une des armes les plus puissantes qu’est le boycott culturel d’Israël et ses complices, dans le sillage de la campagne Boycott Désinvestissement Sanction (BDS), lancée par la société civile palestinienne en 2004.
Nous appelons à créer un réseau de solidarité concrète avec le peuple palestinien et les peuples en lutte pour leur auto-détermination, au sein et en dehors de l’industrie cinématographique, afin que nous puissions continuer de nous coordonner, organiser des espaces d’action et de réflexion lors des prochains festivals et lors de prochaines rencontres. Nous appelons à lutter contre la montée du fascisme par des actes.
Nous appelons à casser les frontières entre cinéma et luttes politiques et à renouer avec la longue tradition du cinéma militant.
Nous appelons à prendre la Palestine comme centre et point de départ de ce que le cinéma permet.
Nous ne voulons pas voir le génocide sur les écrans de Lussas dans une « Route du doc Palestine » dans dix ans !
La solidarité et la lutte se construisent au présent.
La libération de la Palestine nous libérera toutes et tous.
Nous proposons de se retrouver pour en discuter collectivement et organiser nos actions futures lors d’une AG pendant les États généraux du film documentaire.
Collectif “La Palestine sauvera le cinéma”
www.lapalestinesauveralecinema.com
Un groupe de festivalier·Ères, travailleur·euses du cinéma
Soutiens :
Judith ABENSOUR, Karim AITOUNA, Hala ALABDALLAH, Nina ALEXANDRAKI, Kamal ALJAFARI, Cécile ALLEGRA, Lamine AMMAR-KHODJA, Marwa ARSANIOS, Chaghig ARZOUMANIAN, Clémence ARRIVÉ GUEZENGAR, Noémi AUBRY, Nader AYACHE, Philippe AZOURY, Emilien AWADA, Nader AYACHE, Olivier AZAM, Ariella Aisha AZOULAY, Frank BARAT, Kaveh BAKTHIARI, Safia BENHAIM, Selim BENTOUNES, Donatienne BERTHEREAU, Marie BONNARD, Soumeya AIT AHMED et Nadir BOUHMOUCH, Simone BOURDEILLETTE, Gwenaël BREËS, Saad CHAKALI, Adrien CHARMOT, Fatma CHERIF, Aline DALBIS Pauline DAVID, Decolonial Film Festival, Jeanne DELAFOSSE, Martine DERAIN, Olivier DEROUSSEAU, Dhia DJERBI, Alexandra DOLLS, Raphaèle DUMAS, Felice D’AGOSTINO, Ali ESSAFI, Anaïs FARINE, Sepideh FARSI, Sirine FATTOUH, Hassen FERHANI, Festival Ciné-Palestine, Luce FOURNIER, Sylvain GEORGE, Gwendal LE GOFF, Jérémy GRAVAYAT, Charlotte GROSSE, Caterina GUELLI, Dareen HUSSEIN, Thibault JACQUIN, Maxime JEAN-BAPTISTE, Gaëlle JONES, Gladys JOUJOU, Walid KAIROUZ, Samah KARAKI, Alain KASSANDA, Tahar KESSI, Sima KHATAMI, Bani KHOSHNOUDI, Leila KILANI, Maria KOURKOUTA, Olga KRAVETS, Sonia LARUE, Laurie LASALLE, Quentin LAURENT, Gabriel LAURENT, Patrick LEBOUTTE, Sam LETER, Catherine LIBERT, Boris LOJKINE, Louise MALHERBE, Olivier MARBOEUF, Nathalie MARCAULT, Randa MAROUFI, Valérie MASSADIAN, Lola MAUPAS, Thomas MICOULET, Hanin MILHEM, Carole MIRABELLO, Damien MONNIER, Delphine MOREL, Léa MORIN, Alexandra MÉLOT, Nathalie NAMBOT, Nadine NAOUS, Arab et Tarzan NASSER, Noëmie NICOLAS, Ophélie NOURY, Delphine NOËLS, Ioanis NUGUET, Valérie OSOUF, Palestine Film Institute, Lefteris PANAGIOTOU, Theo PANAGOPOULOS, Maïté PELTIER, Revue Débordements, Paula RODRIGUEZ POLANCO, Solange POULET, Guillermo QUINTERO, Jean-Jacques RAULT, Léo RICHARD, Anna ROUSSILLON, Alexia ROUX, Jean-Jacques RUE, Samer SALAMEH, Katia SALEH, Ghassan SALHAB, Rasha SALTI, Carol SANSOUR, Thierry SALVERT, Anna SALZBERG, Tarek SAMI, Romane SCHIRM, Charlotte SCHWARZINGER, Daniela SHREIR, Reem SHILLEH, Tristan SICARD, Ugo SIMON, Eyal SIVAN, Ala Eddine SLIM, Marion SLITINE, John SMITH, Sarah SRAGE, Eva STEFANI, Mehran TAMADON, Lo THIVOLLE, Eric THOMAS, Pierre TONACHELLA, Caroline TROIN, Laetitia TURA, Sébastien TÉOT, Ana VAZ, Hannes VERHOUSTRAETE, Mohanad YAQUBI, David YON, Saber ZAMMOURI
