Comment j’ai tué la troisième Internationale situationniste (Le dossier de presse)

Textes rendant compte de la parution du livre de Yves Tenret

«Situ» t’imagines.

Goguenard, épique, Tenret raconte «Comment j’ai tué la Troisième internationale situationniste».

Il nous faut bien admettre que tout livre qui se donne pour un roman est un roman. Ce sont en général des histoires inventées qui se présentent comme vraies, parfois des histoires vraies qu’on réinvente parce qu’on ne peut pas les dire toutes nues, dans ce cas, le plus souvent, on change les noms et on se croit à couvert. Ou des histoires inventées qui ne demandent pas à être crues. Ou bien, nous y voilà, des histoires entre deux eaux, dont on se moque du tiers comme du quart, du vrai comme du faux, dont on a mélangé les noms, les uns appartenant à l’Histoire, les autres à l’histoire, Dario (et non Darios) Moreno, Karl Marx, Guy Debord, Hegel, et Joan Baizepa, Jean-Luc Noyé, Jérôme Malsain, Gérard Maniaque, Dynamite Gerardo Palmas. Et même un certain Yves Tenret lui-même qui ne se nomme qu’à la page 99, mais occupe le livre depuis le début (malgré les trois premières pages écrites à la troisième personne pour donner le change), auteur, narrateur et héros du livre, grand bien lui fasse. Sous un nom inventé, on reconnaît parfois un bon camarade lourdement habillé pour l’hiver qui n’en méritait pas tant, alors que, sous le sobriquet de Staline, on ne reconnaît personne, c’est juste qu’il a eu des parents communistes, tout le monde n’a pas cette chance. Non, mais il y a au moins deux choses indubitables dans ce livre : premièrement son titre. Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste puisqu’il raconte de façon précise, vivante et irrésistiblement drôle, comment Yves Tenret a tué (dans l’œuf, avant même d’être pondu) la Troisième Internationale situationniste. Deuxièmement : tous ceux qui, comme Jonas en l’an 2000 ont eu 20 ans en 1968, s’y reconnaîtront ou au moins y reconnaîtront ce et ceux qu’ils n ‘ont pas connus el dont ils ont la nostalgie quand même. Les autres ne perdront rien pour entendre. Petit rappel historique : «La première lS a eu 70 membres, 63 hommes et 7 femmes, de 16 nationalités. Elle a existé de l958 à l972 pendant douze ans et six mois et pendant ce temps, elle a exdu 45 de ses membres. Ce fut, mi-cochon artistique, mi-lard ultra-gauche, un rejet de l’intelligentsia et un état-major qui ne voulait pas de troupe. Cette joyeuse tentative de synthèse de Karl Marx et du Facteur Cheval, de Charles Fourier et de Max Stirner, de Buenaventura Durruti et de Joachim de Flore était à l’opposé de la mortification gauchiste», page 64. «De la Deuxième Internationale situationniste, dite du Drakkar menaçant, on ne sait pas grand-chose (…). Quant à la Troisième Internationale situationniste, elle devait être fondée à Paris par Jean-Luc Noyé et ses amis en août 1983 et si je n’avais pas été invité à la cérémonie, elle l’aurait été !», page 68. Reste donc la moitié du livre pour dire le bordel que turent ces six jours de conférences dans un gymnase en sous-sol où il était interdit de fumer, réunissant 40 personnes de 30 nationalités et des deux sexes, et du vin d’Anjou. La première moitié du livre avait bien préparé le terrain, avec l’autoportrait goguenard d’un tel branleur, on était assuré d’une belle déconfiture. Et qui se pose les bonnes questions : «Si une idée peut transformer le monde, qu’en est-il de plusieurs ?», page 19. C’était donc le premier roman d’Yves Tenret, il doit avoir à peu près l’âge du rôle. Il est belge. Un petit peu suisse aussi, il dit «la Migros», cela situe son homme, et parle du «Grand Passage» comme s’il s’agissait de la révolution.

YVES TENRET Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste , La Différence, 144 pp., 13E.

JEAN-BAPTISTE HARANG – Article paru dans Libération, 15 avril 2004.

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Fils de pute !

Yves Tenret, Comment j’ai tué la IIIe Internationales Situationniste, (envoyé par les éditions La Différence).

Qu’est-ce que c’est l’Internationale situationniste ?
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Un groupe qui dans les années 60 a tenté une synthèse entre l’avant-garde artistique et l’avant-garde politique, tentative qui a abouti à mai 1968 et ne lui a pas survécu.

Et pour toi ?
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La pensée de mes mœurs, ne rien foutre en sachant pourquoi. Glander magistralement ! M’armer d’un terrorisme intellectuel résistant à toutes épreuves. Dans mon vécu l’IS est l’un des aspects de la contre-culture, comme le free jazz, George Clinton, les BD de Crumb ou les romans de P.K. Dick.

Tu m’excuses de poser la question mais j’ai cru comprendre que ta mère était pute. C’était dur pour toi ?
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Quand t’es gosse tu ne comprends pas ces choses-là. Mon drame, c’était autre chose : je voulais qu’elle m’aime et elle ne m’aimait pas. Elle n’aimait que l’argent, elle-même et certains de ses macs.

Et ton père ?
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Je ne l’ai pas connu. Elle l’a mis dehors quand j’avais 3 ans. Il était trop cool, pas assez truand pour elle.

Tu vivais avec elle ?
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Non. J’étais à l’internat ou chez mes grands-parents. Mon Dieu, tous ces coups que j’ai pris ! Je me suis fait renvoyé 7 ou 8 fois. Elle a fini par me reprendre. J’avais 14 ans. Je me suis barré à 17 ans.

Jeune, tu étais un voyou ?
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Oui et non. Je lisais beaucoup. Et surtout j’en connaissais de tellement plus dur que moi, des garçons qui ont fini en maison de correction, puis en tôle. Cela dit, la dernière vraie raclée que j’ai pris, avec les yeux tuméfiés et le corps couvert d’ecchymoses, c’est mon grand-père qui me l’a donnée. J’avais 13/14 ans et j’avais jeté un fils de toubib de mon quartier dans les fondations d’une maison en construction puis je lui avais balancé une brique sur la tronche. La haine ! La lutte des classes pur jus ! A part mon tranquillisant majeur, la lecture, ce qui m’a pacifié, c’est la douleur, se sentir partir après un coup de boule, prendre un coup de pied dans les couilles, pisser du sang. Je n’étais pas du tout sportif. J’ai développé la tchatche, je suis devenu un as du mot d’esprit ! Comme les rappeurs.

Dans ton livre, tu parles beaucoup d’un certain Jérôme Malsain dont tu dis qu’il t’a longtemps exploité. II se bat, lui ?
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Pas du tout. Je l’admirais beaucoup pour ça. Il était lâche, hypocrite, menteur, nostalgique de tout et de rien, tellement plus artiste que moi qui ne rêvait qu’à ça, en devenir un d’artiste. Ne plus seulement lire des livres mais en écrire un ! Ce type prenait toujours tout de biais, et moi qui suis archifrontal, à côté de lui, je me faisais l’impression d’être une brute.

Pourquoi tu lui en veux ?
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On a fait un livre ensemble sur mon auteur favori et là, il a montré son vrai visage. Cet épicier produit des marchandises et il ne se soucie absolument pas de leur contenu. Il ne pense qu’à son image, vit entouré de groupies, passe son temps à regarder la télé en buvant des Kro et essaie de se faire passer pour un grand lecteur de philo. Il est incapable de lire, d’écrire ou de dessiner (il décalque !) et ça marche. C’est rageant ! Il trouve toujours d’autres poires à exploiter, les journalistes l’adorent, la presse féminine l’encense et il a des comptes dans une demie douzaine de banques suisses.

Tu insultes aussi sa femme. Pourquoi ?
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Ça n’a rien à voir avec elle. C’est parce que lui est du genre à dire : attaque tout ce que tu veux mais pas ma femme ! En plus, je ne l’insulte pas, je dis qu’elle n’a pas de cul, pas de fesses, c’est objectif.

Qu’est-ce que tu fais maintenant ?
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Je publie un texte par semaine sur http://www.sensue.com/ – et je cherche un éditeur pour mes 2 romans inédits, SS (ce sont les initiales de ma mère) et Fourt ! (zut en Bruxellois), récit d’une des journées épiques de mon enfance. Je dessine aussi 4 à 5 ours par jour. Ils illustrent mes papiers sur sensue.com.

Qu’est-ce que tu verrais comme illustrations allant avec ceci ?
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Des photos de ma mère à poil, photos que j’ai trouvées chez elle après sa mort et qu’elle avait faites pour Daniel Haquet lorsqu’il était en tôle. C’était son homme et il avait mon âge. Il a fini abattu de 7 balles de 357 Magnum. J’ai plein de photos de lui aussi et de leurs caniches.

Interview : Dick Tafoune.
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Article paru dans Tant pis pour vous n°2, juin/juillet 2004.

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L’Internationale n’aura pas lieu. – Essai.

Donné pour un « roman », ce livre campe et interroge les déchirements d’un sérail situationniste au début des années quatre-vingt.

Comment j’ai tué la troisième internationale situationniste,
par Yves Tenret. Éditions de la Différence, 2004 ,144 pages, 13 euros.

Il y a des années-lumière, en août 1983, une quarantaine d’individus venus des quatre coins du monde se réunissent dans le sous-sol d’un gymnase parisien. Leur conférence, organisée par un certain Noyé, dure dix jours. Le premier jour, ledit Noyé parle de la non-existence de l’économie, les deuxième, troisième, quatrième et cinquième jours, on parle dudit Noyé, de ses théories, et on s’ennuie ferme. Le sixième jour, le narrateur -et auteur- de Comment j’ai tué la troisième internationale situationniste déboule dans l’assemblée et le lecteur s’amuse. Dans ce huis clos post-debordien, l’irruption du trublion, de cette espèce d’obstructif professionnel, outre qu’elle fera avorter, comme l’indique le titre de l’ouvrage, le projet d’une troisième IS, est aussi la matière d’un désopilant « roman ». Ou comment un type qui dit de lui-même : « J’avais trop d’énergie, de vitalité pour faire artiste et j’étais trop nihiliste pour faire penseur », un type qui manie l’invective comme une langue maternelle, mi-Haddock ivre, mi-Rimbaud en enfer, bref, un archétype d’anti-héros, réussit à flanquer une irréversible pagaille dans ce sérail ultra-gauchiste. Insultes, hurlements et vociférations. Noyé le grand Manitou est totalement « débordé », ses troupes se délitent, il n’y aura pas d’exclus, chacun en prend pour son grade et personne ne sera épargné. On se dit parfois que l’auteur exagère, mais il n’est guère plus tendre avec lui-même, on lui pardonnera du coup sa verve si virulente et ses vieux copains trop épinglés, d’ailleurs c’est un roman, c’est écrit en toutes lettres sur la couverture, on fera donc comme si ; ceux qui savent se marreront, ceux qui ne savent pas se marreront aussi, et chacun en fera son miel.
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Pascal Thomas, Article paru dans l’Humanité, 3 juin 2004.

Roman – Le situationnisme ne sifflera pas trois fois.

L’histoire : portrait iconoclaste de l’ultra-gauche lausannoise et parisienne de la fin des années septante.
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Le genre : règlement de comptes.
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L’auteur : Yves Tenret est né en Belgique et a grandi dans un bar. Alors qu’une carrière de voyou s’offrait à lui, il a préféré vernir faire des études à Lausanne où il a traumatisé durablement toute une génération d’universitaires et de gauchistes. Il vit à Paris.
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L’extrait : « Notre modeste affichette Grand match- Lutte des classes, catch à quatre, avait réussi à alerter deux cents crétins. Un triomphe ! J’ai décidé dans la foulée de commencer une campagne d’agit-prop plus conséquente ». P. M.-G.
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« Comment j’ai tué la troisième internationale situationniste », Yves Tenret, Ed. de la Différence.

Article paru dans L’illustré, 9 juin 2004.

Le laid c’est le beau, le chaos c’est l’ordre, etc. par Michel Thévoz, Historien de l’art.

Le situationnisme est un mouvement artistique et littéraire ultra-gauchiste des années 1960, mort le 6 août 1983, si l’on en croit le titre du livre tout récent d’Yves Tenret aux Editions de la Différence: Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste — un livre qui se donne pour un roman, ce qui est un premier paradoxe, justifié sans doute par la nature littéraire de toute vérité humaine, «Il n’est d’événement qu’un livre», disait effectivement Mallarmé, qui n’entendait pas par là sacraliser la littérature comme un refuge contre la réalité, mais tout le contraire : les événements ne trouvent leur vérité et leur portée que symbolisés et métabolisés par les mots, et mieux encore par un livre. C’est valable à l’échelle historique comme pour l’ «histoire mondiale de ton âme» (Kafka).

Yves Tenret, en tout cas, pratique exemplairement ce précepte graffé sur les murs de Paris en mai 1968 : assez d’actes, des mots ! Violent, désœuvré, instable, nostalgique, utopiste, impudique, sentimental et cynique, il aurait tout pour se rendre insupportable, à ceci près qu’il verbalise incessamment, obsessionnellement, brillamment, intarissablement, sans laisser de restes dans son assiette inconsciente. Inspiré par la véhémence et par une intuition qu’on aimerait dire féminine, il trouve immédiatement les mots, il les vole, plus précisément, dans les salons ou au comptoir des bistrots, dans la littérature ou dans les poubelles, vols d’usage hâtifs, et inventifs, détournements impromptus, dictés par l’intransgressible impératif d’expression.

Le paradoxe veut ainsi que la colère, qui rend ordinairement vulgaire et disgracieux, soit sa ressource majeure, génératrice de trouvailles verbales percutantes, opératrice de vérités cuisantes. On se régale aux portraits assassins que Tenret brosse notamment de Jérôme Malsain, le chevènemenitste fanfaron, ou de Jean-Luc Noyé, le phénoménologue détraqué, et qui s’inscrivent dans la postérité littéraire de Daumier.

Certains d’entre vous qui ont vécu ces années-là en reconnaîtront peut-être les modèles. Yves Tenret, né à Bruxelles, a fait ses études à Lausanne dans les années 1970. Il a d’ailleurs laissé à la Faculté des lettres le souvenir d’un agitateur redoutable. L’ordre qui règne aujourd’hui dans les bâtiments de Dorigny ne laisse pas deviner la chienlit dont il fut le fauteur redouté. Aussi son «roman» vaut-il de surcroît comme un témoignage irremplaçable sur cet intermède agité au cours duquel les valeurs menacèrent de s’inverser. L’épisode subversif trouva sa conclusion à Paris où devait se fonder la Troisième Internationale situationniste qui aurait assurément changé le cours de l’histoire mondiale si les exigences révolutionnaires d’Yves Tenret, bien plus radicales que celles des ultra-gauchistes, ne l’avaient pas fait avorter. On peut assimiler ce long et véhément palabre dans un sous-sol parisien à un banquet version soixante-huitarde, ni plus ni moins philosophique et ni plus ni moins libidinal que celui de Platon.

Ce n’est pas le moindre mérite du livre de Tenret que de trancher sur la mauvaise conscience et l’hypocrisie de tous les renégats qui, ces temps-ci, par le livre ou par le film, relatent complaisamment la récupération des ex-gauchistes par l’establishment, comme si cette capitulation devait les absoudre eux aussi. «Soixante-huitard» : ce néologisme a été formé par analogie avec «communard» par ceux à qui Mai 68 est resté en travers de la gorge, qui croient s’en tenir quitte en le mettant au passé, et prennent ainsi leur désir pour la réalité. En vérité. Mai 68 ne se conjugue pas au passé simple mais au passé compliqué, il n’a jamais eu lieu, ce n’est pas un événement mais une énergie instable, plus potentielle que réelle.

Le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, dit Camus à la fin de son roman, il attend son heure dans les replis de quelque drap dans une armoire de campagne. On voudrait croire que, de même, le virus de Mai 68 survit entre les pages de ce petit livre excitant et intempestif.

Article paru dans 24 Heures en juin 1984.

La recette Debord par Gérard Guégan.

Les situationnistes font recette. Debord, leur leader, aussi. En attendant les mémoires de Vaneigem, s’il se décide à les publier, et sans s’attacher aux thèses, étroites, indigestes et ridicules, d’un Anselme Jappe, on ne saurait trop recommander la lecture des petits livres de Frédéric Schiffter et d’Yves Tenret. De fait, le Schiffter, « Contre Debord », est une réédition. A l’occasion de sa première édition parue sous le titre « Debord, l’atrabilaire », j’en avais fait un compte rendu favorable. Je n’en retrancherai pas un mot. Schiffter, a eu l’élégance, en se faisant rééditer, d’ajouter des commentaires des plus savoureux. Singulièrement quand il pointe le balancement constant entre réaction et révolution chez Debord, car c’est cela, bien sûr, qui explique sa faveur auprès des pauvres marchands d’éphémère.
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Tout autre est le roman de Tenret, « Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste ». Si avec Schiffter. le scepticisme fait mouche, c’est l’esprit de dérision qui l’emporte chez Tenret et qui souvent, nous amuse. Il est vrai que celui-ci aura vécu de l’intérieur la grotesque débâcle des situationnistes. En effet, a compter du moment, en 1972, où Debord dissout son groupe, certains s’imaginèrent être ses héritiers, alors qu’ils n’avaient été que ses groupies. Ils se posèrent en gardiens du temple. On les appela les prositus. Tenret en fut, mais comprit très vite dans quoi il était tombé et quoiqu’il se prétende piètre conteur, c’est tout de même par le biais du roman qu’il règle ses comptes. Or Tenret est doué, il écrit drôlement, et même s’il code l’identité de ses personnages, c’est un joli roman picaresque, et parfois rabelaisien, qu’il nous offre. Quand il y va, il y va et on a si peu l’occasion de rire que se priver de le lire reviendrait à s’avouer masochiste. A vous de choisir de quel côté vous êtes.

« Contre Debord », par Frédéric Schiffter. PUF. 12 euros.
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« Comment j’ai tué la Troisième Internationale situationniste », par Yves Tenret. Editions de La Différence. 13 euros.
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Article paru dans Sud-Ouest, en juillet 2004.

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Laurent Chollet, Les situationnistes – L’utopie incarnée, Découvertes Gallimard, 2004.

Pour un premier roman, Yves Tenret (Comment j’ai tué la Troisième Internationale Situationniste, La Différence) s’en tire très bien avec une fantaisie pleine d’humour et de mordant. Son jeune héros va faire des pieds et des mains pour rallier la Troisième Internationale Situationniste et faire des efforts tout aussi grands pour en être exclu. L’univers confiné d’un groupuscule politique sectaire qui ne veut pas être un tout en en ayant toutes les apparences est dépeint avec une bonne dose de vitriol. C’est écrit avec malignité et une ironie dispensée sans compter. Le seul reproche qu’on pourrait adresser à l’auteur, c’est d’être un peu court. Mais il a tout ce qu’il faut pour forcer la porte du monde littéraire.

Chronique de l’an V par Gérard-Georges Lemaire – Visuelimage.com

et Memento Mori

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