Film de Dominique Dubosc, 2004
En juillet 2002, le dessinateur Daniel Maja est invité en Palestine par le Consulat de France à Jérusalem et le Ministère palestinien de la Culture, pour relancer un projet d’écoles de dessin à Ramallah et à Gaza.
Je décide aussitôt de l’accompagner.
Mon projet n’est pas de rendre compte de la “mission Maja” (vouée dès le départ à l’échec en raison du couvre-feu imposé aux grandes villes de Cisjordanie et des incursions israéliennes qui ravagent Gaza), mais de construire un film sur la confrontation de nos deux regards.
Le film prend forme lentement, longtemps après le voyage, car Maja, qui ne travaille jamais “sur le motif”, a toujours besoin de plusieurs mois pour que ses impressions se fondent dans son imaginaire.
Tout au long du printemps 2003, un jour par semaine, il accepte d’improviser sous l’oeil de la caméra, dessinant des images qui évoquent à la fois la Palestine et un fond plus vaste, peuplé de son bestiaire habituel.
De mon côté, je passe plusieurs mois avec mon monteur à retravailler les images tournées sur place : à leur donner une qualité picturale et un fond sonore (en grande partie imaginaire) qui en font des réminiscences plutôt que des “notes de voyage”.
Le film qui résulte de ces deux élaborations est la mémoire d’un voyage, ou plutôt, un voyage dans la mémoire des deux voyageurs.
Je décide aussitôt de l’accompagner.
Mon projet n’est pas de rendre compte de la “mission Maja” (vouée dès le départ à l’échec en raison du couvre-feu imposé aux grandes villes de Cisjordanie et des incursions israéliennes qui ravagent Gaza), mais de construire un film sur la confrontation de nos deux regards.
Le film prend forme lentement, longtemps après le voyage, car Maja, qui ne travaille jamais “sur le motif”, a toujours besoin de plusieurs mois pour que ses impressions se fondent dans son imaginaire.
Tout au long du printemps 2003, un jour par semaine, il accepte d’improviser sous l’oeil de la caméra, dessinant des images qui évoquent à la fois la Palestine et un fond plus vaste, peuplé de son bestiaire habituel.
De mon côté, je passe plusieurs mois avec mon monteur à retravailler les images tournées sur place : à leur donner une qualité picturale et un fond sonore (en grande partie imaginaire) qui en font des réminiscences plutôt que des “notes de voyage”.
Le film qui résulte de ces deux élaborations est la mémoire d’un voyage, ou plutôt, un voyage dans la mémoire des deux voyageurs.