Réalisé par Amalan Boa, Marie Farag, Odessa Gonçalves, Lore Humel, Joachim Laurent, Arthur Peytard, Morgane Pozo Olivera, Pauline Soffer, Senem Umut
En novembre 2021, nous sommes allés à la rencontre d’Aminatou Echard, alors qu’elle était en résidence pour son nouveau projet au Polygone Étoilé, à Marseille. Nous avions découvert son film Djamilia quelque temps auparavant, comme une porte d’entrée vers le reste de son travail ; de là sont nés nos questionnements autour de ses opérations filmiques, de l’utilisation de la caméra Super 8 jusqu’au mixage du son. Lors de cette rencontre, nous avons eu la chance d’observer la cinéaste au travail : immersion au cœur des images modelées, des bobines déroulées et visionnées à l’aide de la table, plongés dans le son et la lumière orangée du lieu. Des Présences : celles des corps et des voix enregistrés par Aminatou Echard. Son travail, son corps, sa voix, rendus concrets sous nos yeux et devant de la caméra.
« Il faut qu’il y ait quelque chose de puissant qui me pousse à sortir la caméra et à filmer un plan. C’est très fort parce qu’il y a cette unité : pour moi c’est une unité de temps, c’est deux minutes trente d’une bobine, et ça me met dans une présence à l’autre. […] Il y a quelque chose de physique qui se passe presque, où je fais corps avec la caméra et où c’est comme si j’étais comme un arbre planté dans la terre parce que j’ai aussi une présence au lieu qui est entière. » Aminatou Echard.
Contact : morgane.pozo(arobase)gmail.com
