Il y a eu l’occupation d’un cinéma, le Royal,
la bataille dans les rues pour son maintient,
l’invasion du tribunal, la défaite…
Puis, le film: Une structure dont la multitude doit s’emparer.
Un immense brassage de sources multiples, une expression de choix situationnés.
Au-delà du royal, le travail d’une collectivité vivante :
La création d’un nous, par différents je.
Des subjectivités participantes de façon spontanée-disproportionnée-incohérentes et volontaires.
Le film, un radeau à la dérive, n’embarquant que des fous, pas de « saint-auteur » ou d’« artistes » à bord.
L’explosion à l’image, quand la pratique rencontre la théorie,
que la salle de cinéma devient une barricade,
que les intellectuels mangent leurs livres et passent le balais.
Nous avons accouché de ce film, cet enfant-monstre :
Une promesse d’imaginaire, une structure comme champ de possibles.
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