Poème documentaire, 16mm, n&b, silencieux, 11min.
Une journée à la foire du trône de Paris. Machineries, corps, mouvements. Quête déambulatoire d’images où la cinétique mécanique du parc d’attraction et des êtres qui l’éprouvent révèle une métaphore de la vie et de la mort.
J’ai fait ce film avec les quelques bobines de 16mm inversibles qui me restaient d’un tournage éreintant dans une unité d’un hôpital psychiatrique.
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En sortant j’avais besoin de filmer du mouvement, des visages qui rient, des corps qui bougent, un semblant de vie dans la crasse et le bruit des machines et des cris.
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La seule règle que je m’étais fixée était filmer en une seule journée, dans un geste libératoire, sans économie de pellicule, les figures qui se présentaient à moi lors de ma dérive dans cette surabondance de motifs.
Un film exutoire d’un autre tournage sur un autre film à venir. Je pensais faire deux films radicalement différents. Au final il n’est pas impossible que ces films parlent de la même chose, où du moins se complètent, à l’endroit même où ils pourraient sembler s’opposer.