House Works

Film d'Emily Richardson, 2020

37’22, couleur, HD vidéo

La politique de l’intérieur de la maison – en tant qu’espace à la fois psychologique et physique – fait défaut dans les récits historiques de l’architecture moderne.

Dans la trilogie de films que j’ai réalisée sur une période de quatre ans, entre 2014 et 2018, sur trois maisons modernistes d’East Anglia – dont deux étaient habitées par leurs architectes – j’ai tenté de contrer le récit écrasant de l’icône esthétique héroïque en m’intéressant aux manières radicales avec lesquelles ces bâtiments étaient habités. Dans mes films de H.T. 3 Church Walk de « Jim » et Betty Cadbury-Brown à Aldeburgh, Suffolk (1962), la Beach House de John Penn à Shingle Street, Suffolk (1969) et Spender House and Studio de Richard et Su Rogers, près de Maldon, Essex (1968), j’ai construit des lectures alternatives de l’espace et des modes de vie qui étaient culturellement connectées, créatives et non conventionnelles. Avec chacun des films, une maison est reconstruite comme un film, réactivant l’espace architectural comme espace filmique. On n’y pense pas souvent mais le récit de la maison s’apparente à un récit filmique, la maison une collection d’objets, de souvenirs et d’images, une archive et dans certains cas un musée privé. Ce sont ces récits qui émergent dans cette trilogie de films. Les histoires de chaque maison sont ancrées dans les surfaces, les objets et les matériaux trouvés à l’intérieur de la maison : en réactivant ces espaces perdus dans l’histoire architecturale, les films expriment certains aspects des histoires potentielles qui s’y déroulent.

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