tree stain man (homage to stan)

Film de Peter Snowdon, 2007

Super8/Dv, silencieux, 4’12

Ma première virée avec le Canon 1014e que je venais de m’acheter.
L’influence primordiale de Lost lost lost de Mekas – pas tant de la
forme du film lui-même, que de certaines informations qu’il contient:
surtout, une séquence vers la fin où l’on voit Jonas faire danser son
Bolex comme Fred Astaire l’aurait fait un balai ou un porte-manteaux… Un
ciné-transe, où le sujet corporel, cinétique, qu’est le cinéaste porte à
bout de bras la subjectivité propre du caméra, et lui permet de
s’exprimer à travers, ou même (surtout), malgré lui.

Longtemps je voulais monter ces images sur de la musique, donc. D’abord
du Coltrane, ensuite un morceau de Habib Koité. Mais chaque fois, je
sentais une musique plus ténue, plus fragile, effleurer, et refuser ces
amalgames trop programmatiques. Enfin, la découverte des films peints à
la main du dernier Brakhage m’a libéré de cette obligation, que
j’assumais mal, de tapisser de bruit le visible. C’est alors seulement
que j’ai pu commencer à ‘jouer’ cette musique intérieure sur le clavier
de ma station de montage – une touche pour avancer, une autre pour
reculer…

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