Rond est le monde

Film de Olivier Dekegel, 2013

En compagnie d’un âne et d’une caméra super 8, un cinéaste traverse le monde et s’enivre de la beauté de toutes choses. Inspirée du « Cantique des créatures » de Saint-François d’Assise, une douce contemplation, voyage intérieur entre le visible et l’invisible, porté par la lumière changeante des saisons.

Ce film est une invitation au voyage, un voyage à travers le monde en compagnie du plus simple, du plus humble de tous les animaux, l’âne. L’âne invente le temps, une forme de non-agir propice à la contemplation.
Ce film est une invitation au regard, un regard simple, nu, fragile.
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Un regard qui se pose sur toutes choses de façon si démunie que ç’en devient une joie, une ivresse.
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C’est le regard de l’idiot, des moines franciscains mis à l’écran par Rossellini dans Francesco, giullare di Dio, celui du prince Myshkine ou d’Aliocha Karamazov dans les romans de Dostoïevski. Ces références traversent le film de manière implicite, les expliciter reviendrait à trahir la simplicité de ce film qui n’est simple qu’en apparence.
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Pas d’action, pas de suspense ou de rebondissement, juste le lent passage des saisons, et pourtant la conception finie d’un monde : le monde tel qu’un enfant le dessinerait, rond.

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